Marguerite Rouan est née en 1996 aux Lilas. Elle vit et travaille à Lyon. Elle est résidente aux ateliers du CAP Saint-Fons depuis décembre 2023. Diplômée des beaux-arts de Lyon en 2022, elle utilise différents médiums tels que la photographie, la vidéo et la fabrication d’objets pour interroger la représentation des sentiments à travers des symboles communs. En s’appuyant sur les Cultural Studies, elle explore le langage symbolique des objets sentimentaux de la culture mainstream contemporaine. Sa démarche artistique repose sur la rencontre avec des objets ou des images collectés. Son travail cherche à susciter une réflexion sur la connexion entre nos expériences individuelles et la mémoire collective.
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Lise Dua
Lise Dua, née en 1989 à Chambéry, est diplômée d’une licence en Arts Plastiques en 2010 et de l’École de la Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles en 2013. Prenant pour objet d’observation le visage, elle développe une recherche autour de l’image de soi et de la relation à l’autre dans des projets au long terme. Elle emprunte à son histoire personnelle pour mettre en lumière la construction de l’identité et la transmission familiale. Souvent présentées sous la forme du livre, ses images questionnent le double, la répétition et la relation de l’individu au temps à travers des images personnelles ou des images d’archive.
Son travail a été exposé en France lors d’expositions personnelles et collectives à la Conserverie un lieu d’archives, Metz, au Bleu du Ciel (Lyon) et lors de festivals comme Itinéraires des photographes voyageurs (Bordeaux), ManifestO (Toulouse) ou en Suisse lors de la Nuit de la Photo (La Chaux-de-Fonds). En 2021, elle est nominée avec son livre Je n’écris plus pour moi seule pour le prix Révélations du livre d’artiste, soutenu par le salon MAD et l’ADGAP. Son second livre, Les loyautés, a reçu le le prix HiP dans la catégorie auto-édition pour le mois de juillet 2023.
Elle est seconde lauréate du prix Libération Apaj en 2015, du prix Canson en 2013 et a été sélectionnée plusieurs fois pour la Bourse du Talent (2016, 2017, 2019) ainsi que pour le Prix Leica Oskar Barnack (2013, 2014 et 2015)
Expositions 2023 Le temps des métamorphoses, sélection pour la projection du festival 9ph, Lyon À l’épreuve du temps, galerie Domus Université Lyon1 Lyon 2022 La fidélité des rythmes, en résonance de la Biennale d’art contemporain, La petite galerie Françoise Besson, Lyon Les loyautés, Revela’T festival, projection, Barcelone Je n’écris plus pour moi seule, Photobook exhibition, Athens Photo Festival, Athènes, Grèce Les loyautés, La Conserverie, un lieu d’archives, Metz 2021 Je n’écris plus pour moi seule, Le Bleu du Ciel, Lyon Les loyautés, sérigraphie exposée au la Maison des Arts Contemporain de Pérouges Les loyautés, projection, Encontros da Imagem, Braga, Portugal 2020 Je n’écris plus pour moi seule, projection ‘Ce qui est encore présent’, Jeune création, Fondation Fiminco, Romainville 2018 Les Autres, Maison des Arts Plastiques Rhône-Alpes, Mapraa, Lyon Itinéraires des Photographes Voyageurs, Bordeaux L’Abat Jour, Lyon 2017 La photo se livre, La Fontaine obscure, Aix-en-Provence La Fabrique de l’image dans le cadre du festival Présences photographie, Meysse 2016 Family Business, Exchange Rates, New York Encontros da Imagem, Braga, Portugal SHOOT Quinzaine Photographique, Musée de la Mémoire et du Patrimoine, Chamonix Prends moi ! , L’Ourcq Blanc, Paris Progress Gallery, Jeune Création, Paris Jeune Création, Galerie Thaddaeus Roppac, Paris 2015 Échanges de Vues, Galerie Les Filles du Calvaire, Paris Festival ManifestO, Toulouse Lauréats du Prix Image du Rdvi, Maison de la Région Alsace, Strasbourg Retour des Nuits de Pierrevert, Galerie La Jetée, Marseille Off The Wall, Fondation Manuel Riviera – Ortiz, Rencontres de la Photographie, Arles La Nuit de la Photo, La Chaux de Fonds, Suisse 5e Rendez Vous de l’Image, Palais des Congrès, Strasbourg | 2014 Young Photographers exhibition, FineArtGalerie, Traismauer, Autriche Photo Off, Olympus, La Bellevilloise, Paris Retours d’Ailleurs, Galerie Arena, Arles Nuits Photographiques de Pierrevert, Projection, Pierrevert 2013 Conversations photographique avec Sarah Moon, Rencontres de la Photographie, Arles Paysages Intérieurs, 59Rivoli, Paris Résidences 2023 Résidence de création collective, Vivers, aux Ateliers du Vent, Rennes 2023 Résidence dans les Monts d’Arrée, éditions Isabelle Sauvage et Méandres galerie 2021 Factatory, Galerie Tator, Lyon 2020 Stimultania, Sermérieu, Isère 2020 Fondation Albert Gleize, Moly-Sabata, Sablons 2013 Ecole Rodchenko de Moscou, Russie 2012 FAMU, école de cinéma et photographie de Prague, République tchèque Distinctions 2023 Prix du livre autoédité du mois de juillet, prix HiP, pour Les loyautés 2019 Nomination pour le prix Révélation du livre d’artiste de l’ADGAP, Multiple Art Days 2015 Prix Libération APAJ, Photographie 2015 Prix du Rendez vous de l’Image, Sélection Denis Rouvre, Strasbourg 2013 Prix Alexandra Carle, attribué par le Rotary Club d’Arles 2013 Prix Art School, Photographie, troisième place, Canson Finaliste pour la Bourse du Talent Portrait en 2019, 2017 et 2014 et pour le prix Leica Oskar Barnack en 2013 et 2015. |
Claudine DOURY
Claudine Doury est une photographe française qui vit et travaille à Paris. Son travail aborde les notions de mémoire, de transition et de passage, notamment autour de l’adolescence et du voyage, thématiques centrales de son travail. Claudine Doury reçoit le prix Leica Oscar Barnack en 1999 et un World Press Award la même année pour sa série « Peuples de Sibérie ». En 2004, elle reçoit le Prix Niépce pour l’ensemble de son travail. En 2017, elle est doublement lauréate, de la Commande Photographique Nationale « La Jeunesse en France » puis du Prix Marc Ladreit de Lacharrière-Académie des Beaux-arts.
Claudine Doury est membre de l’agence Vu et est représentée par la Galerie Particulière à Paris et à Bruxelles.
Prix, bourses
2017 : Lauréate du prix de Photographie Marc Ladreit de Lacharrière-Académie des Beaux-Arts 2017 : Lauréate La Jeunesse en France/ CNAP & CéTàVOIR 2012 : Aide à la création, Centre National des Arts Plastiques 2004 : Prix Niépce 2000 : Prix Paris-Match 1999 : Prix World Press Photo, Nature stories 1999 : Prix Leica Oscar Barnack 1997 : Bourse Fiacre, Ministère de la Culture 1996 : Villa Médicis Hors-les-murs
Monographies
2016 : L’Homme nouveau, Editions Filigranes 2011 : Sasha, Editions du Caillou Bleu 2007 : Loulan Beauty, Editions du Chêne 2004 : Artek, un été en Crimée, Editions de la Martinière 1999 : Peuples de Sibérie, Editions du Seuil
Expositions individuelles
2018
– Le long du fleuve Amour, La Galerie Particulière, Paris, France
– Une Odyssée Sibérienne, Académie des beaux-arts, Paris, France
2016
– L’Homme Nouveau, La Galerie Particulière, Bruxelles, Belgique
– L’Homme Nouveau, La Galerie Particulière, Paris, France
2015
– Loulan Beauty, Galerie Domus, Université Lyon 1, Villeurbanne, France
– Sasha, Galerie B.U., Université Lyon 1, Villeurbanne, France
– Artek, ENSSIB, Villeurbanne, France
2014
– Loulan Beauty, Galerie Confluences, Nantes, France
– Sasha, Galerie Dityvon, Angers, France
– Peuples de Sibérie, Bibliothèque de Bobigny, France
– Loulan Beauty et Artek, Espace Saint Cyprien, Toulouse, France
– Peuples de Sibérie, Palais Jacques Cœur, Bourges, France
2012
– Sasha, Galerie Confluences, Nantes, France
– Sasha, Box Galerie, Bruxelles, Belgique
– Sasha, La galerie Particulière, Paris, France
2011
– Claudine Doury, Photographies 1999- 2010, Pavillon Carré de Beaudoin, Paris, France
– Passages, Hôtel de Ville, Rennes, France
2010 – Loulan Beauty, La Fabrique du Pont d’Aleyrac, Saint Pierreville, France
– Loulan Beauty, Théâtre de Brétigny-sur-Orge, France
2009
– Artek, Rencontres photographiques, Dali, Chine
– Peuples de Sibérie, Centre Culturel Joseph Kessel, Villepinte, France
2008
– Loulan Beauty, Breda Photo, Breda’s Museum, Pays Bas
2007
– Loulan Beauty, Galerie Camera Obscura, Paris, France
2006
– Peuples de Sibérie, Médiathèque de Saint-Etienne, France
2005
– Peuples de Sibérie, Médiathèque de Noisy-le-Sec, France
2004
– Artek, Picto Bastille, Paris, France
2002
– Photographe en résidence, Galerie du théâtre La Passerelle, Gap, France
– Peuples de Sibérie, Centre culturel, Le Mans, France
2001
– Peuples de Sibérie, Hôtel de ville, Saint-Ouen l’Aumône, France
2000
– Peuples de Sibérie, Festival « Étonnants Voyageurs », Saint Malo, France
– Peuples de Sibérie, Musée Arctique de Rovaniemi, Finlande
– Peuples de Sibérie, Parc de la Villette, pavillon Paul Delouvrier, Paris, France
Expositions collectives
2018
– The Other Woman, Galerie Confluence, Nantes, France
– Adolescences, Festival du Regard, Cergy-Pontoise, France
– Jeunes-Générations, la Friche Belle de Mai, Marseille, France
2017
– Jeunes-Générations, CACP Villa Pérochon, Niort, France
– Jeunes-Générations, Gares et connexions, Paris, Strasbourg, Bordeaux, Lille, France
– Images Singulières, Sète, France
2016
– Vivre, Collection Agnès B, Musée National de l’Histoire de l’Immigration, Paris, France
– CNAP, Ministère de la Culture, Paris, France
– FIVF (Festival Internacional de Fotografia de Valparaiso), Valparaiso, Chili
– Photo London, La Galerie Particulière, Londres, Grande Bretagne
2015
– Sasha, Bibliothèque Départementale des Bouches du Rhône, Marseille, France
– Loulan Beauty, SIFEST, Savignano, Italie
2014
– Paris Photo Los Angeles, Etats-Unis
– Festival “Pluie d’images”, Brest, France
– Pulse Miami Art Fair, La Galerie Particulière, Miami, Etats-Unis
– Art Rotterdam, Pays Bas
2013
– Pulse Miami Art Fair, La Galerie Particulière, Miami, Etats-Unis
– Passage, Forum Meyrin, Genève, Suisse
2012
– Espace Photographique Contretype, Bruxelles, Belgique
– Pulse Miami, La Galerie Particulière, Miami, Etats-Unis
– Art Paris Art Fair, La Galerie Particulière, Paris, France
– L’art de voir les choses, Galerie Camera Obscura, Paris, France
– Festival Photo Reporter, Saint Brieuc, France
– Sasha, Les Photaumnales, Laon, France
– Loulan Beauty, Vues en ville II, Artothèque, La Roche-sur-Yon, France
– Time in Turkey, Kunsthalle Karlsplatz, Vienne, Autriche
– Time in Turkey, Photo Biennale, Thessaloniki, Grèce
– La petite Biennale de la photographie, Blain, France
2011
– Paris Photo, Le Grand Palais, Paris, France
– VU à Paris, Institut Culturel Français, Rabat, Maroc
2010
– Rétrospective des Lauréats du Prix Niépce, Musée du Montparnasse, Paris, France
– Paris Photo, Carrousel du Louvre, Paris, France
2009
– 80+80, Photo-Graphisme, Pavillon Carré de Beaudoin, Paris, France
– C’est l’été, Galerie Camera Obscura, Paris, France
– Kreyol Factory, Parc de la Villette, Paris, France
2008
– Collection photographique Agnès B, C/O Berlin, Allemagne
– Loulan Beauty, France Kunst Art.Be/ Réfléchir le Monde. La Centrale Electrique, Bruxelles, Belgique
– Woman of many faces, Isabelle Huppert, Galerie du Manège, Moscou, Russie
2007
– Loulan Beauty, Paris Photo, Carrousel du Louvre, Paris, France
– Woman of many faces, Isabelle Huppert, Fotomuseum Der Haag, Pays Bas
2006
– Loulan Beauty, Rencontres Internationales de la photographie, Arles, France
– VU’ 80-80 Les 20 ans de VU, VU la Galerie, Paris, France
– Woman of many faces, Isabelle Huppert, P.S.1 Contemporary Art Center, New York, Etats-Unis
– VU à Paris, Chapelle de la Salpêtrière, Paris, France
2005
– Galerie l’Imagerie, Lannion, France
– Alguien nos mira/ Sélection de la collection photographique de la Fnac, Muvim, Valencia, Espagne
2004
– Collection photographique Agnès B, les Abattoirs, Musée d’Art Contemporain, Toulouse, France
– La collection photographique de la Fnac, la Conciergerie, Paris, France
2001
– Encontros de Imagem, Photo Festival, Braga, Portugal
Collections
Fonds National d’Art Contemporain, Paris, France
Bibliothèque Nationale de France
Musée de l’Elysée, Lausanne, Suisse
Fonds d’Art Contemporain, Meyrin, Suisse
Artothèque, La Rochelle, France
Artothèque, La Roche-sur-Yon, France
Bibliothèque Départementale des Bouches du Rhône, France
Bibliothèque Municipale de Lyon, France
L’Imagerie, Lannion, France
Théâtre La Passerelle, Gap, France
Musée de la Photographie, Braga, Portugal
Agnès B., Paris, France
Leica Camera
Galeries Fnac
Collections privées
Marie Bienaimé
” J’ai reçu mes premiers appareils photographiques jetables pour mes 8 ans. J’étais ainsi encouragée à photographier mes vacances et les évènements familiaux. J’ai eu une pratique photographique régulière mais assez dilettante jusqu’en 2003, année du décès de mon père. Sa disparition fut un moment difficile. Lorsque mon frère retrouva dans les affaires de notre défunt un vieux reflex Canon acquis dans les années 60 au Japon, il me le donna, et une fois réparé, je me mis en quête de “réussir” mes photographies, en hommage à ce papa disparu trop vite. Ainsi, intuitivement, j’ai découvert la photographie et son sens plus profond. La photographie n’était plus juste une image, mais une sauvegarde du présent, l’alliance de plusieurs facteurs techniques et discursifs, m’amenant vers une recherche narrative.
De fil en aiguille l’acte photographique a occupé une place de plus en plus grande dans ma vie. En 2009 je me suis lancée entièrement, et ai décidé de lui consacrer mon quotidien. Depuis lors, je partage mon temps et mon énergie entre travaux de commande et recherches personnelles (et mes enfants). Ma sensibilité m’emmène vers des interrogations sur notre condition humaine, éphémère, la préservation du présent, les traces que nous laissons. Dans mon travail la prise de vue a la place prépondérante, je ne suis pas adepte des retouches, recadrages, ou prises de vues en rafales. Je me positionne toujours assez proche de mon sujet. Je cherche à rendre compte et raconter en toute simplicité.
J’ai découvert la technique du tirage cyanotypique avec Noël Podevigne fin 2016, et le fait de retourner au labo et pouvoir produire des tirages assez rapidement (le temps manque à mon quotidien), chercher à faire s’exprimer la papier, la matière, marque un virage dans mon cheminement. Le travail de labo est un grand bonheur, et je m’y consacre autant que possible.”
EXPOSITIONS
2018
- « Le chemin effacé» galerie Domus, Lyon
- « Durare Ubique In Perpetuum » Nemours, festival Phemina.
- « Publication Intime » galerie Le Ruban Vert, Aix, Festival Phot’Aix
- « La mélodie des Choses » galerie La Table d’Art, Lyon
2017
- « Durare Ubique in Perpetuum » aux Rencontres de la Photographie de Chabeuil
- « Dénuement » galerie La Table d’Art, Lyon
2016
- « Ailleurs », galerie l’Abat-jour, Lyon
2015
- « Durare ubique in perpetuum », travail sur l’espoir et la maternité dans un monde en ruines, Château de Verchaüs
- « De l’Alpha à l’Omega », réflexion sur le début et la fin, La Galerue.
2014
- « Le ciel est, par-dessus le toit… », recherche à la Prison Saint Paul, Galerie Domus, Villeurbanne
- « La balade de MrJ », reportage sur la force fragile d’un clown, Grand Temple de Lyon
2013
- « Traces », pour la Ville de Lyon et le bicentenaire du cimetière de Loyasse.
2012
- « Priluzje 07 », reportage dans une enclave Serbe du Kosovo
- « La balade de MrJ », travail sur la force fragile, galerie l’Oeil écoute
et avant : « Tra là la », exposition collective sur les aléas de la vie, « Avant la pluie », portraits Burkina Faso argentique n&b, « Portraits de Peu », « La Minute », « Le bloc Opératoire »
PUBLICATIONS
- « Marie Bienaimé, Sandrine Laroche », photographies de Marie Bienaimé et Sandrine Laroche, texte de Robert Pujade, catalogue de l’exposition « Le chemin effacé », collection 16 ½, Université Claude Bernard Lyon 1 (parution en décembre 2018)
- « Marie Bienaimé », photographies de Marie Bienaimé, texte de Robert Pujade, catalogue de l’exposition « Le ciel est, par-dessus le toit… », collection 16 ½, Université Claude Bernard Lyon 1, 2014
- « La balade de Mrj. » Editions Peuple Libre, 2014
- « La fin du monde (ou pas) », autoédition en collaboration avec Jean Christophe Pagès, 2012
Sandrine LAROCHE
“Issue de parents musiciens, je pratique le piano depuis mes huit ans. J’ai eu mon premier appareil photo à dix ans, et ai tout de suite commencé à capter en images le monde qui m’entourait. Lorsque j’interprète une pièce ou compose, je ressens la même chose que lorsque je travaille sur un projet de photos : une sorte d’exaltation. Sous maintes formes, l’acte créatif s’impose à moi comme une évidence.
Je me suis longtemps passionnée pour les lieux abandonnés, vides, façonnés par le temps et l’oubli.
Cela m’a conduit (entre autres) au sanatorium “Beelitz-Heilstätten” en Allemagne, lieu incroyable, témoin de l’histoire, où fût soigné Hitler en 1916.
Mon approche de la photographie a évolué depuis quelques années et s’est d’abord présenté comme une réponse à certains événements clés de mon passé puis une façon de faire face à mes angoisses et questionnements du quotidien.
J’ai entamé il y a environ dix ans un vaste travail en noir et blanc, intime, forme d’autobiographie, qui m’a porté. Mon corps y est à la fois objet et sujet.
Mes photographies sont une tentative de montrer l’innommable, l’impossible, l’inexorable, l’inacceptable.
Parallèlement à la série Mirage, représentation dansée de moi-même (exposée à la Galerie Domus, et dont une photo a été publiée dans le livre de Robert Pujade, Fantastique et photographie, essai sur les limites de la représentation photographique), j’ai commencé le travail d’Anamorphose, qui m’a permis d’explorer l’autre dans sa dimension humaine, fragile.
Puis s’en est suivi un travail sur le conte et sa dimension psychologique, visions fugitives.
J’ai maintenant aussi envie d’explorer la vidéo, sous une forme plus expérimentale, qui entre en connexion avec un moi beaucoup plus intérieur et qui pose la question des limites de la représentation humaine au sein de l’œuvre d’art.
Aujourd’hui, je suis pianiste professionnelle et photographe autodidacte. Ces pratiques artistiques s’inscrivent dans un même processus de cheminement personnel.”
EXPOSITIONS
2018
- À nous de voir, festival, 9 au 16 Novembre, MJC Oullins, France-
- Beelitz-Heilstätten, 3 au 20 mars, Mairie du 2ème arrondissement de Lyon
- Décrochage Visions fugitives, 25 janvier, Galerie Elizabeth Couturier, Lyon, France
2017
- Visions fugitives, 1er au 30 décembre, Galerie Elizabeth Couturier, Lyon, France
- Les inmontrables, 26 octobre au 18 novembre, Galerie le Lab, Marseille
2016
- Summer Exhibition, Juillet -Août, Galerie Elizabeth Couturier, Lyon, France
- Mirage, 7 juin au 28 Juillet, Galerie Domus, Villeurbanne, France
- Visions fugitives, Février-Avril, site internet le Bleu du ciel, rubrique jeune photographie
2015
- Dolls, Visions fugitives, 27 au 30 novembre, vernissage jeudi 26 Novembre. Exposition dans le cadre de la foire européenne d’art contemporain ST-ART, stand de la Galerie Elizabeth Couturier aux côtés des photographes Antanas SUTKUS et Hélènes KATZ, Parc des expositions, Wacken, Strasbourg, France, http://www.st-art.fr
- Dolls, 19 mars au 20 avril, vernissage jeudi 19 mars, Galerie Elizabeth Couturier, Lyon, France
http://www.galerie-elizabethcouturier.com
2013
- Beelitz-Heilstätten, octobre 2013, 7ici, Lyon
2012
- Silences, 2 juillet au 27 août, exposition collective avec des peintres et sculpteurs, Galerie Exposition La forge, 49570 Montjean-sur-Loire
PUBLICATIONS
- « Marie Bienaimé, Sandrine Laroche », photographies de Marie Bienaimé et Sandrine Laroche, texte de Robert Pujade, catalogue de l’exposition « Le chemin effacé », collection 16 ½, Université Claude Bernard Lyon 1 (parution en décembre 2018)
- « Sandrine Laroche », photographies de Sandrine Laroche, texte de Robert Pujade, catalogue de l’exposition « Mirage », collection 16 ½, Université Claude Bernard Lyon 1, 2016
- Envoûtement, série Mirages et Sculpture, série De profundis
Deux photographies publiées dans l’ouvrage de Robert Pujade, « Fantastique et photographie : Essai sur les limites de la représentation photographique », Editions L’Harmattan, 2015
Collectif Parallèle
Laure Abouaf / Melania Avanzato / Arnaud Brihay /
David Duchon-Doris / Zacharie Gaudrillot-Roy / Benjamin Lorieau
Parallèle rassemble 6 photographes, 6 personnalités dont l’originalité n’est plus à prouver. Chacun, dans son propre parcours, a su penser l’image et la développer selon sa conscience et sa présence au monde.
” C’est l’envie de se rassembler et de partager qui nous a réunis en collectif, conscients que le travail commun est une chance d’enrichir nos points de vue, et c’est ainsi que nous pensons nous construire, comme un organisme vivant, en perpétuelle mutation. Le collectif est un dialogue et un mouvement. Nos projets, issus de préoccupations communes, de commandes ou de résidences, ensemble ou à distance, sont polymorphes mais cherchent tous la même direction, celle d’une photographie honnête, une voix authentique. La photographie est notre langage, et nous le voulons révélateur de sens “.
http://collectifparallele.fr/
https://www.facebook.com/pg/collectifparallele/
contact@collectifparallele.fr
LAURE ABOUAF www.laureabouaf.fr
MELANIA AVANZATO www.melania–‐avanzato.com
ARNAUD BRIHAY http://brihay.com
DAVID DUCHON‐DORIS www.davidduchondoris.fr
ZACHARIE GAUDRILLOT‐ROY www.zachariegaudrillot-roy.com
BENJAMIN LORIEAU www.benlorieau.fr
Julien MINARD
Je suis né en 1978, je vis à Lyon.
FORMATION
Agrégé en arts plastiques (2005) et diplômé ingénieur INSA en construction mécanique (2001).
En 1997, je commence à pratiquer la photographie.
2007-2008, je séjourne un an en Inde.
PUBLICATIONS
Les séries Distance, Vanités, METAL BAZAAR et Portraits/Situations ont fait l’objet d’un catalogue dans la collection seize et demi, éditée par l’université Claude Bernard Lyon 1.
EXPOSITIONS PERSONNELLES
# 2016 – Galerie DOMUS – Université Lyon 1 – « Distance »
# 2015 – Galerie L’Abat-jour, Lyon – « SLEEPERS »
# 2015 – Galerie l’Œil Vintage, Lyon – « Etats des Lieux »
# 2014 – ENSSIB, Lyon – « METAL BAZAAR »
# 2013 – Cité Niepce-Balleure, Châlon-sur-Saône – « METAL BAZAAR »
# 2012 – Galerie DOMUS – Université Lyon 1 – « Vanités »
# 2010 – Pavillon du Verdurier, Limoges, Itinéraires photographiques en Limousin – « METAL BAZAAR »
# 2010 – Galerie DOMUS – Université Lyon 1 – « METAL BAZAAR »
# 2006 – Bibliothèque Universitaire de l’Université Lyon 1 – « Portraits/Situations » (suite) et « Série du dimanche »
# 2005 – Médiathèque Philippe Vial, Voiron, 17ème festival « La photo fait son cinéma » – « Portraits/Situations »
# 2003 – Galerie DOMUS – Université Lyon 1 – « Vestiges »
EXPOSITIONS COLLECTIVES
# 2013 – Galerie DOMUS – Université Lyon 1 – « AILLEURS »
# 2013 – Hochschule, Wismar, Allemagne, “Du Rhône à la Baltique” – « Vanités »
# 2013 – Représentation du Land de Mecklenburg-Vorpommern auprès de l’UE, Bruxelles, Belgique – « Vanités »
# 2010 – Maison de l’Espagne, Aix-en-Provence, PHOT’AIX 2010 – « Vanités »
# 2007 – INSA, Hall des expositions du centre des humanités, Lyon – « Persistent et signent… » Commissaire de l’exposition : Noël Podevigne.
# 2007 – Ecole Buissonnière, Paris – « Silence ou presque »
# 2006 – APACC, Montreuil.
# 2006 – Galerie La Maison du Bailly, Epinal – « D’homme à Homme », exposition du collectif Envol, présentée par Patrick Jacques.
# 2003 – L’indépendance, Paris – « L’indépendance comme asile »
Pascal MICHALON
Ancien maître de conférences à l’Université Claude Bernard Lyon 1,
Pascal Michalon est titulaire d’un Doctorat de Biochimie et d’une Licence en Histoire de l’Art.
Initiateur de nombreuses manifestations dédiées à la photographie (expositions, conférences…), il fonde la Galerie DOMUS dans les années 2000, sur le campus de La Doua.
Son implication marquée dans la vie culturelle de l’établissement le conduira à devenir
Chargé de Mission aux Affaires Culturelles de cette université à vocation scientifique,
pendant quatre années (2003 à 2007).
La Collection « 16 1/2 », comptant à ce jour trente numéros, plus deux hors séries, a été crée à son initiative : catalogues des expositions de la Galerie, monographies publiées en collaboration avec des auteurs et des galeristes et consacrées à des travaux marquants en photographie contemporaine.
Parallèlement à ses fonctions universitaires il est engagé dans une activité d’auteur photographe. Son travail s’articule, dans un concept de série, autour de l’architecture et du paysage. Ses images témoignent de la mutation des zones urbaines et péri-urbaines et interrogent sur la présence et la trace de l’humain dans le paysage.
Campus [ hors saison ]
Souvent j’ai eu le sentiment de ne photographier que des décors de cinéma en attente du retour des acteurs. Est-ce dû à mon admiration pour ceux qu’Alexandre Trauner a réalisés avec talent que je photographie ces paysages vides ? Je ne sais pas, c’est possible. Il me semble cependant que c’est dans ces instants dénués de nécessité que les lieux, dans leur paisible vacuité, s’offrent à nous et laissent plus volontiers transparaître leurs fonctionnements intimes.
Aujourd’hui, après avoir sillonné le littoral hivernal délaissé par les estivants (La Plage) et traversé la tristesse dominicale des sites industriels (Lovely Sundays), voici la quête de mes nouvelles pérégrinations, puisée cette fois-ci, sur un campus universitaire [hors saison].
L’Université Lyon 1 a joué et joue encore un grand rôle dans mon existence. J’ai souffert sur ce campus triste, gris et déshumanisé lors de mes études en me promettant de ne jamais y remettre les pieds une fois celles-ci terminées. Le destin en a voulu autrement puisque j’y suis revenu en tant qu’enseignant. Au fil du temps et des rencontres je me suis investi dans l’action culturelle et sociale pour essayer (modestement) de mêler les sciences et l’art et d’ouvrir ce monde universitaire, trop monolithique à mon avis, vers d’autres horizons [1].
Avec cette série de photographies c’est une visite du campus scientifique de l’Université Lyon 1 que je propose, une balade détournée dans cet univers à l’apparence bien terne. Parfois, certaines images, miroir d’une morosité ambiante, semblent ne renvoyer qu’un reflet du manque chronique de moyens de l’Enseignement Supérieur. D’autres, plus optimistes, dévoilent que ce “Grand Corps Négligé” possède toujours un potentiel surprenant. C’est cette singulière capacité de résilience qui lui permet de traverser tant bien que mal les épreuves du temps et celles imposées par la pénurie.
Un peu d’histoire
« Lyon n’a pas le lustre d’un long passé universitaire et le Moyen-Age ne lui a pas légué la gloire d’une Sorbonne ni les titres de noblesse scientifique qui font l’orgueil de Montpellier, Oxford ou Salamanque. [2]». Cette phrase résume bien le besoin de reconnaissance de la jeune Université Claude Bernard Lyon 1. Celle-ci a été créée par décret en décembre 1970 et est éclatée sur plusieurs sites dont le principal demeure le Campus de la Doua [3] à Villeurbanne.
Ce dernier a été inauguré en 1957, avec l’implantation de l’Institut National des Sciences Appliquées de Lyon (INSA Lyon), sur un ancien camp militaire. La faculté des Sciences de l’université de Lyon n’arrivera qu’en 1963 à la place de l’ancien hippodrome. Ces deux établissements universitaires ont été ordonnancés par le même architecte, Jacques Perrin- Fayolle [4], Grand Prix de Rome en 1950.
L’histoire a mal commencé car ce campus, coincé entre la digue du Grand Camp et les quartiers populaires, n’a jamais été pensé comme un véritable quartier de Villeurbanne. Grand, clôturé, difficile d’accès, mal desservi par les transports en commun il est rapidement devenu une zone grise ignorée de la cité. Dès le début une coupure s’est dessinée entre l’école d’ingénieurs et l’université et l’on peut aujourd’hui se demander si c’est vraiment le même architecte qui les a conçues. Ainsi, à l’opposé de l’INSA, structure primitive équilibrée autour du bâtiment des Humanités, la Faculté des Sciences s’articule, elle, sur une immense perspective aux résonances staliniennes formée par deux longs bâtiments d’enseignement qui dirigent le visiteur jusqu’à la Bibliothèque Universitaire. Cette dernière, construite sur un petit monticule comme une forteresse du savoir, domine le paysage : c’est le point central du campus qui paradoxalement l’unifie et le partage…
Visite guidée
A une époque où le béton était roi on n’a pas lésiné sur la matière première. Les bâtiments de recherche, rangés perpendiculairement aux bâtiments d’enseignement, semblent avoir subi un obsédant clonage modulaire. Ici, c’est le Royaume de l’Orthogonal. Des passerelles, que ne renierait pas le milieu carcéral, permettent de joindre bâtiments de recherche et d’enseignement. Nous sommes dans un monde gris et étouffant où le regard du surveillant est remplacé par la vigilance conjointe de l’instruction et du savoir.
A cet agencement initial un autre rythme est donné par la verticalité des poteaux qui sont ici bien plus nombreux que les arbres et certains d’entre eux, dans une inclinaison subtile, semblent oublier leur mâle apparence pour parfois finir à terre. Seule cette signalétique défaillante apporte une pointe de couleur dans la grisaille. Quelques constructions de cette époque pionnière offrent cependant de belles surprises en évoquant pour certaines les petits temples égyptiens et pour d’autres les pagodes chinoises. Les formes limuliennes de quelques abat-jour bien cachés, les passages couverts de tôles d’une légèreté quasi japonaise ou les ailes métalliques d’un abri à vélo sont aussi des merveilles d’efficacité et d’agencement urbain.
Le temps a passé et, depuis cette époque bénie des Trente Glorieuses, de nouveaux bâtiments sont venus perturber cet ordonnancement initial. Hangars métalliques, bâtiments aux toitures en vaguelettes, amphithéâtre au carrelage de salle de bain, immeuble de style néo-Le Corbusier, étrave de navire échoué… Toutes ces étrangetés architecturales sont arrivées en fonction des besoins pédagogiques et / ou des caprices esthétiques de décideurs mal conseillés [5].
Un petit square, respiration de verdure au sein de cette immensité de béton, apporte un peu de fraîcheur et de souplesse organique. Les peupliers sont là pour rappeler le passé marécageux des lieux et les pelouses moutonnantes feraient presque croire que l’horizon n’est pas plat. En dehors de cet ilot, la nature est limitée à sa plus simple expression : quelques pelouses râpées soulignées par une mince bordure de béton. Il faut y ajouter aussi, dans une périphérie avérée, les installations sportives qui, pour s’adapter à notre monde voué au culte du corps et de l’apparence, ont été largement rénovées et enrichies. Elles permettent aux « apprenants » de migrer dans une transhumance quotidienne vers des édens qui les libèrent temporairement de leurs studieux enfermements.
En cette fin de saison la présence des étudiants subsiste en filigrane. Il reste les vestiges d’un affichage sauvage qui colonise encore les murs ; il y a aussi quelques cadavres de bouteilles et des papiers gras, qui traînent par-ci par-là, souvenirs de fêtes improvisées. Ces esprits-là sont plus bordéliques et fêtards que véritablement rebelles. Néanmoins, ils laissent planer un doute sur la filiation d’un temps passé qui ne serait pas tout à fait mort. Ces affiches, ainsi que des graffitis gentiment subversifs, apparaissent là où on ne les attend pas ; ils sont comme les mauvaises herbes qui surgissent entre les dalles du pavement, symboles d’une vie qui résiste et ne va jamais aussi droit qu’on le souhaite…
Trouver sa place, un défi ?
L’Université Lyon 1, dernier arrivant, a longtemps souffert (et souffre encore…) d’un complexe de personnalité par rapport à son voisin l’INSA. Mais il faut bien noter que l’université, à la différence de structures « plus prestigieuses » où la sélection est la règle (Grandes Écoles, Écoles d’ingénieurs…), reste et restera toujours un vaste chantier. Elle est obligée de s’adapter et d’absorber les flux d’étudiants, qui sont là par choix ou souvent par dépit. Il faut bien caser les quelque 85 % de néo-bacheliers annuels et laisser espérer à certains qu’ils pourront obtenir un diplôme ou une formation. L’Université est la zone tampon qui « lisse » les statistiques d’après bac et de Pôle Emploi en évitant un afflux massif de jeunes gens sur le marché du travail. Malheureusement il ne s’agit pour certains que de reculer pour mieux couler car, dans cet univers ou l’autonomie est de mise, ils seront inexorablement noyés dès les premiers jours. Et puis, on ne peut pas, sans cesse, diminuer le niveau d’exigence pour satisfaire des statistiques rectorales…
Ainsi un campus universitaire (à plus forte raison un campus scientifique qui doit s’adapter aux exigences continuelles de la recherche) ne sera jamais beau, jamais terminé. On trouvera toujours des panneaux, des plots en béton, des échafaudages et des grilles de chantier. Tout ce matériel à la fois éphémère et persistant – comme le sont les bâtiments préfabriqués (sparadrap génial du patrimoine universitaire) – rappelle la précarité et le manque chronique de moyens. Mais il dit aussi que l’université est un monde qui vit, qui lutte contre l’appauvrissement des savoirs, qui doit tirer parti de tout pour accueillir ceux qui le demandent et que la pénurie est aussi la source d’un processus qui force la réflexion sans fausse humilité.
Constat impitoyable : cette université n’est pas belle, reste froide et impersonnelle avec des lieux d’une tristesse affligeante où il est toujours difficile de trouver sa route. Cependant il faut se rappeler le chemin parcouru et les efforts qui ont été faits depuis vingt ans. Ainsi, l’arrivée du tramway au début du XXIe siècle, la suppression des barrières, la rénovation d’une partie des installations sportives ont commencé à humaniser le campus en le restructurant et en l’ouvrant sur l’extérieur et il ne faut pas oublier non plus que beaucoup d’efforts ont été déployés pour l’accueil des étudiants et leur bien-être [6].
Ce sont là les prémices de grands changements car dans quelques années (en 2020 si tout va bien…) l’Université Lyon 1 devrait avoir un autre visage [7]. En effet, une kyrielle de travaux devrait créer un campus de “Haute Qualité Environnementale” appelé à devenir une référence mondiale en matière de technologies vertes avec des systèmes de chauffage fonctionnant aux énergies renouvelables et des installations pour la récupération des eaux de pluie [8]. La mise en place de modes de transports doux est actée – même si la place de la voiture risque d’être aussi importante – et les piétons seront invités à profiter de grands espaces de verdure.
Le temps qui passe donnera sa patine et ses lettres de noblesse à l’Université Lyon 1 mais il reste certain qu’au cœur de ce dispositif innovant l’accueil des usagers, la qualité de la formation et le dynamisme de l’institution seront déterminants. Alors ce campus du futur, s’il est réussi, pourra devenir un modèle que l’on visitera comme certaines de ces universités américaines célèbres dont l’urbanisation a été confiée il y a longtemps déjà à des architectes de renom.
Demain…
Ces photographies proposent l’état des lieux d’une université à la croisée des chemins. Je pense qu’elles deviendront des éléments d’archives et que ce travail de mémoire et de narration visuelle montrera ce qui reste et ce qui résiste au fil du temps. Images jaunies du passé, dernière mémoire juste avant la grande mutation techno-sociologique, elles continueront d’évoquer ce qu’étaient les campus universitaires français au début des années 2000.
Utopie ou réalité ? Gageons que ce campus-là offrira un cadre idyllique avec une nature omniprésente, que les enseignants et chercheurs travailleront dans de nouveaux bâtiments « high-tech » avec des labos ultra connectés et que les étudiants ne voudront plus quitter une université qui les bichonnera, rendant ainsi jaloux les élèves des grandes écoles !
Rêvons un peu car l’université qui se doit d’enseigner la raison critique à chacun peut aussi devenir, avec les moyens nécessaires, un lieu de création et de liberté qui offrira la concrétisation des rêves de beaucoup.
Pascal Michalon
[1] Millénaire 3. Interview réalisé par Caroline Januel – 01/04/2009. http://www.millenaire3.com/interview/le-service-culturel-de-l-universite-lyon-1.-un-bel-exemple-de-rencontre-des-arts-et-des-sciences
[2] http://www.univ-lyon1.fr/universite/histoire-de-l-universite-claude-bernard-lyon-1-760298.kjsp
[3] Notice Historique : le paysage dans les campus. Laboratoire de recherche de l’Ecole du Paysage. – Bernadette Blanchon – Sonia Keravel – Caroline Alder – Angèle Denoyelle, PUCA – Ministère de l’écologie et du développement durable. Septembre 2012.
[4] https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Perrin-Fayolle
[5] A la décharge de ces derniers il faut rappeler que nombre de ces constructions ont été pensées dans l’urgence au gré des financements institutionnels.
[6] Apparemment le résultat a été quelque peu probant puisque la politique sociale et culturelle de l’Université Lyon 1 a été reconnue comme l’une des plus performantes sur le territoire national – Enquête Vie Universitaire/ Nouvel Observateur en 2003.
[7] http://www.letudiant.fr/educpros/actualite/plan-campus-lyon-entre-enfin-en-phase-operationnelle.html
[8] http://projets-architecte-urbanisme.fr/universite-lyon-tech-eco-campus-villeurbannes/
Christophe Guery
Christophe Guery
déjà exposé à la Galerie Domus en 2013 (Enroulements), est photographe auteur
il vit en région lyonnaise.
http://www.christopheguery.com/
” Au fil des années, je reste passionné par l’art de la photo,
-pour “dire la vie” sans passer par les mots, nourri par le travail de mes “maîtres”,
-pour aller au-delà des apparences, aller vers la beauté, vers l’ouverture…
chercher à sortir de mes propres enfermements.
A travers le choix de mes sujets je parle de l’homme, même quand il n’est pas là, en visitant les lieux qu’il habite, les lieux où il “respire”, où il travaille…
Je fais appel souvent à la photo panoramique pour l’espace qu’elle me donne et qui permet au silence et au temps de s’installer plus puissamment.
J’aime raconter une histoire.
Question plus que réponse, ma photo aime interroger, parfois déstabiliser, faire rêver ou même rassurer. Elle peut être brutale, frontale ou onirique, écrasée de lumière ou sombre, mais elle est ma vision du réel.”
“Ce réel () revisité, mais pas réinventé, ni reconstruit”
dit Olivier Prévôt de la Galerie du Curé (Luxembourg).
Christophe Guery
Récentes expositions personnelles
2015
– Galerie Domus, Université Claude Bernard Lyon 1, Villeurbanne, “Le Corbusier, espaces communs, espaces partagés”
– Galerie du curé, Luxemburg, “Enroulements”
2014
– Galerie AXA, Lyon, “Architecture”
2013
– Cité Radieuse de Marseille, “Le Corbusier dans Le Corbusier” dans le cadre de MP 2 013
– Galerie Domus, Université Claude Bernard Lyon 1, Villeurbanne, “Enroulements”
– Espace Confluences-Polycarpe, Lyon, “Le silence habité”
– Diocèse de Lyon, “Au fil de l’eau”
2012
– M.A.C., Pérouges, “Lignes et Courbes du Béton”
– Espace Confluences-Polycarpe, Lyon, “Au fil de l’eau”
Récentes participations à des expositions collectives
2013
– Le Briscope, Brignais, Collectif 6, “4 photos collectives”
2012
– Design-Tour, Hôtel Le Corbusier, Marseille, “Formes lumière”
– Salon de la photo de Mornant, Invité d’honneur, “Les Boules”
Nicolas Coltice
« Je suis né il y a 39 ans à Bourg-en-Bresse, et je suis professeur en géologie à Lyon.
J’ai été marqué dans mon enfance par les photos en noir et blanc des vacances familiales autour de la méditerranée.
En sortant d’un film sur James Nachtwey, Sébastien un ami cinéaste m’a poussé à faire des photographies lors de mes voyages en solitaire. Il m’a aidé à trouver un appareil d’occasion, puis Ian, un ami photographe américain m’a donné plus tard un nouvel appareil et des conseils.
J’ai réalisé des photos pour des projets artistiques,
comme la pochette du disque « Lisières » de Bruno Ruder.
Je suis attiré par le noir imperméable, le blanc solaire et la douceur des nuances grises.
Je ne fais que de l’argentique car j’aime sentir les mécanismes depuis mon ressenti jusqu’au le film, sans électricité. J’ai l’impression qu’il y a un procédé sur le fil avec des aspérités qui fera vivre un instant.
Fragments du sensible est la première exposition de mes photographies. »
L’ordre apparent peut être renversé « C’est une phrase que Gilles Deleuze utilise lorsqu’il parle de l’acte de création et de la société de contrôle. Contrairement à l’information ou la communication qui représentent l’ordre, l’œuvre résiste à la mort. Les photographies ont l’art de renverser, de donner l’impression d’êtreoutil de communication mais de ne pas l’être. Rien n’est réel et tout est réel. Celui qui les regarde en fait ses histoires. Il y a le hors champ qui n’est pas là mais qui est présent, qu’on imagine. Quand je fais des photographies, ce n’est pas la peine pour moid’imaginer avoir un contrôle. Je ne sais même pas ce qu’il va se passer sur le film, avec les réactions chimiques dans la boîte noire, et il n’est pas question de passer quelque message conscient. Pourtant, j’ai l’impression que c’est un moyen pour moi de résister aux enfermements en me reliant à l’intime. »
Nicolas Coltice