Christophe Guery – Le Corbusier, espaces communs, espaces partagés

du 22 septembre au 30 novembre 2015

en résonance avec la Biennale de Lyon 2015
Vernissage le 22 septembre 2015 à 18h30, en présence de l’artiste

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© Christophe Guery, avec l’aimable autorisation de la Fondation Le Corbusier

« Les cousins les plus proches des photographes sont les architectes. (…) 
Comme nous ils naviguent entre les pleins et les vides, dans les questions de lumière, de lignes et de mouvement ; dans la recherche de cohérence entre son propre 
mode de vie, son idéologie,son histoire. Et tout cela finit par se relier. 
(…) la photo a le pouvoir de produire  des images (…) qui sont des fractions 
de secondes qui racontent des histoires complètes.»

Sebastião Salgado,
De ma terre à la terre, chemin faisant,  
Presses de la Renaissance, 2013

 

Ces mots accompagnent parfaitement la fascination du photographe Christophe Guery pour
Le Corbusier. Il nous invite ainsi aujourd’hui dans ces lieux souvent mal regardés, mal vus,
que sont les passages, les entre-deux…  Modelant les ombres et les lumières, il nous fait circuler dans les couleurs chères à l’architecte.
Si ses photos nous imposent une approche parfois brutale, elles révèlent aussi son cheminement vers une abstraction poétique et des obsessions de lignes.
Espaces communs, partagés, espaces sans qualités ?

 

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© Christophe Guery, avec l’aimable autorisation de la Fondation Le Corbusier

C’est vrai, j’ai toujours cette fascination pour le côté désuet des couloirs, des boîtes aux lettres, des signalétiques… tout autant que pour les lignes dépouillées qui ouvrent sur l’ailleurs.
De lieux en lieux ce sont ces passages qui m’attirent de jour comme de nuit. Certains nous enferment dans leur silence sombre, pourtant irradié par des touches rouges ou jaunes. D’autres nous perdent entre dedans et dehors, trompés par les transparences. D’autres encore ouvrent sur des couleurs lumineuses et nous conduisent en plein soleil. L’inattendu nous surprend souvent.
Le jeu des lignes et des couleurs donne vie… Des objets extraordinaires
– comme la lampe de Xenakis – s’invitent sur le parcours.

De l’ombre à la lumière nous sommes dans l’œuvre, le regard captivé de l’intérieur ou tourné vers l’extérieur. Oubliant l’apparente neutralité des lignes de béton, la luminosité du blanc méditerranéen, je jette un dernier regard de l’extérieur, sur les ouvertures colorées et ce cheminement résonne avec mon propre parcours, ma quête d’ouverture…

Christophe Guery

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© Christophe Guery, avec l’aimable autorisation de la Fondation Le Corbusier