Marie Bienaimé

” J’ai reçu mes premiers appareils photographiques jetables pour mes 8 ans. J’étais ainsi encouragée à photographier mes vacances et les évènements familiaux. J’ai eu une pratique photographique régulière mais assez dilettante jusqu’en 2003, année du décès de  mon père. Sa disparition fut un moment difficile. Lorsque mon frère retrouva dans les affaires de notre défunt un vieux reflex Canon acquis dans les années 60 au Japon, il me le donna, et une fois réparé, je me mis en quête de “réussir” mes photographies, en hommage à ce papa disparu trop vite. Ainsi, intuitivement, j’ai découvert la photographie et son sens plus profond. La photographie n’était plus juste une image, mais une sauvegarde du présent, l’alliance de plusieurs facteurs techniques et discursifs, m’amenant vers une recherche narrative.

De fil en aiguille l’acte photographique a occupé une place de plus en plus grande dans ma vie. En 2009 je me suis lancée entièrement, et ai décidé de lui consacrer mon quotidien. Depuis lors, je partage mon temps et mon énergie entre travaux de commande et recherches personnelles (et mes enfants). Ma sensibilité m’emmène vers des interrogations sur notre condition humaine, éphémère, la préservation du présent, les traces que nous laissons. Dans mon travail la prise de vue a la place prépondérante, je ne suis pas adepte des retouches, recadrages, ou prises de vues en rafales. Je me positionne toujours assez proche de mon sujet. Je cherche à rendre compte et raconter en toute simplicité.

J’ai découvert la technique du tirage cyanotypique avec Noël Podevigne fin 2016, et le fait de retourner au labo et pouvoir produire des tirages assez rapidement (le temps manque à mon quotidien), chercher à faire s’exprimer la papier, la matière, marque un virage dans mon cheminement. Le travail de labo est un grand bonheur, et je m’y consacre autant que possible.”

EXPOSITIONS

2018

  • « Le chemin effacé» galerie Domus, Lyon
  • « Durare Ubique In Perpetuum » Nemours, festival Phemina.
  • « Publication Intime » galerie Le Ruban Vert, Aix, Festival Phot’Aix
  • « La mélodie des Choses » galerie La Table d’Art, Lyon

2017     

  • « Durare Ubique in Perpetuum » aux Rencontres de la Photographie de Chabeuil
  • « Dénuement » galerie La Table d’Art, Lyon

2016     

  • « Ailleurs », galerie l’Abat-jour, Lyon

2015     

  • « Durare ubique in perpetuum », travail sur l’espoir et la maternité dans un monde en              ruines, Château de Verchaüs
  • « De l’Alpha à l’Omega », réflexion sur le début et la fin, La Galerue.

2014     

  • « Le ciel est, par-dessus le toit… », recherche à la Prison Saint Paul, Galerie Domus, Villeurbanne
  • « La balade de MrJ », reportage sur la force fragile d’un clown, Grand Temple de Lyon

2013     

  • « Traces », pour la Ville de Lyon et le bicentenaire du cimetière de Loyasse.

2012     

  • « Priluzje 07 », reportage dans une enclave Serbe du Kosovo
  • « La balade de MrJ », travail sur la force fragile, galerie l’Oeil écoute

 

et avant : « Tra là la », exposition collective sur les aléas de la vie, « Avant la pluie », portraits Burkina Faso argentique n&b, « Portraits de Peu », « La Minute », « Le bloc Opératoire »

 

PUBLICATIONS

  • « Marie Bienaimé, Sandrine Laroche », photographies de Marie Bienaimé et Sandrine Laroche, texte de Robert Pujade, catalogue de l’exposition « Le chemin effacé », collection 16 ½, Université Claude Bernard Lyon 1 (parution en décembre 2018)
  • « Marie Bienaimé », photographies de Marie Bienaimé, texte de Robert Pujade, catalogue de l’exposition « Le ciel est, par-dessus le toit… », collection 16 ½, Université Claude Bernard Lyon 1, 2014
  • « La balade de Mrj. » Editions Peuple Libre, 2014
  • « La fin du monde (ou pas) », autoédition en collaboration avec Jean Christophe Pagès, 2012